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Participation : retour sur le forum#1

«Participation des habitants », « projets participatifs », « concertation citoyenne », « co-construction »… Quelles réalités se cachent derrière ces expressions toujours plus présentes dans le langage politique, dans les projets d’aménagements urbains ou territoriaux, dans les actions culturelles ou sociales ?

Nous avons co-organisé le Forum Urbiscopie (http://site-coop.net/urbiscopie/wakka.php?wiki=FOrum2016) en 2016 et avons donné la parole aux habitants. Qu’ils soient impliqués dans une instance de démocratie participative, un projet participatif ou un collectif militant ; que vivent ceux qui participent ?

« Retour sur le forum du 14 avril 2016 » (15’30) :

A travers ce film, nous explorons la thématique qui est à la base de notre démarche audiovisuelle : la participation des habitants.

Il est découpé en trois parties :

1/ Une multitude de démarches à l’ère de la participation

2/ Pourquoi et comment on s’organise? pour quelle reconnaissance?  quels changements ? quelles transformations ?

3/ La fabrique d’une autre démocratie

Réalisation : Les Ziconofages

Contact : Pascal Biston 06 71 71 65 18

lesziconofages@free.fr

PARTICIPER, OUI MAIS POUR QUOI FAIRE?

Le réseau URBISCOPIE organisait le 23/02/17 à La Tendresse, le FORUM #2 – « La participation des habitants dans la fabrique de la ville ».

Vous trouverez ici le COMPTE_RENDU_GENERAL_FORUM_URBISCOPIE_FINAL

Dans la continuité du forum organisé par Urbiscopie en 2016, ce « forum ouvert » vise à ouvrir un espace d’échanges et de réflexion pour les acteurs de la participation, qu’ils soient professionnels, habitants, fonctionnaires publics, élus ou militants.
La question de la participation traverse aujourd’hui l’ensemble des secteurs de l’action publique. Usagers, citoyens, habitants… « tous » sont invités à participer, dans le cadre d’instances plus ou moins formelles, dans le but de co-construire les réponses publiques aux besoins sociaux, mais aussi de nourrir la cohésion sociale. Cette ère de la participation concerne l’ensemble des acteurs : collectivités locales et services de l’état, associations nationales et associations locales, coopératives… Hors, malgré tout l’intérêt que peuvent avoir nombre de ces expériences, les formes de participation « sur invitation » rencontrent de nombreuses limites comme l’ont montré les travaux sociologiques sur le sujet. Elles se heurtent notamment à la reproduction des inégalités politiques et à l’absence d’influence sur les décisions. Dans le même temps une multiplicité de démarches émergent sur les territoires de manière spontanée, à l’initiative d’habitants et/ou d’organisations qui s’emparent d’un enjeu et expérimentent des formes d’actions collectives.. Ces expériences de participation constituent un élan démocratique certain, mais peinent souvent à obtenir une reconnaissance. À une échelle plus large, l’ère de la participation entre en écho avec un contexte de forte crise politique, marquée par une défiance grandissante vis-à-vis de la classe politique et des institutions, et par la montée du populisme. On oscille donc de manière presque schizophrénique entre le « tout participatif » et la « crise de démocratie », renforcée par l’accroissement des inégalités sociales. Si bien que la question suivante se pose : participer, oui mais pour quoi faire ?
Nous avons souhaité au cours de cette journée interroger les manières de faire et de penser la participation à partir des idées et des expériences concrètes des participants, pour l’envisager comme un vecteur d‘accès au politique pour les citoyens, de développement du pouvoir d’agir des personnes et de changement social, à l’échelle individuelle et collective.
« Un parcours de participation qui n’est pas producteur de droits nouveaux mérite-t-il vraiment son nom ? ». G. Allegretti (2011)