Projections-rencontres autour de mobilisations d’habitants sur Montpellier contre les discriminations et pour l’égalité pour tous. Des films d’ateliers, réalisés par les collectifs des parents d’élèves du Petit Bard-Pergola et de la Tour d »Assas, qui montrent des citoyens en lutte pour l’égalité de traitement et la justice sociale. Des témoignages qui démontent les stéréotypes et demandent aux décideurs politiques et institutionnels d’agir pour les valeurs républicaines.
Synopsis_Citoyens de seconde zone :
Journal de 2 mois de luttes au Petit Bard-Pergola 33′ : Un film qui jour après jour, semaines après semaines, retrace les actions quotidiennes et les réflexions de femmes parents d’élèves. Elles n’ont eu de cesse de rappeler durant ces semaines de mobilisation qu’elles voulaient que les lois de la république soient appliquées pour elles, leurs enfants mais aussi pour leur famille et pour tous les habitants de France.
https://youtu.be/wlVViodfl2o
Le droit de vivre décemment : Film documentaire 16′ : Toujours perçus comme immigrés alors qu’ils sont français, relégués dans des tours vouées à la démolition, las de vivre avec des familles de même origine ethnique, d’être déménagés de grands ensembles vers d’autres lieux identiques, des habitants se mobilisent et témoignent de cette injustice sociale.
Avec:
Le Collectif des parents d’élèves du petit Bard-Pergola et le Collectif de la Tour d’Assas.
Les chercheuses Pauline Scherer (indépendante) et Suzana Dukic (Institut social et coopératif de recherche appliquée).
Associations Les Ziconofages, Habiter Enfin!, Cesam Migration Santé, Justice pour le Petit Bard.
Le 12 juin à 18h au cinéma Diagonal de Montpellier (proche Comédie)
Prix entrée: 3,50 euros
Ces films ont été réalisés dans le cadre du projet Outils Vidéo participatifs financés par le Département de l’Hérault, la DDCS (ACSE), la DRAC, la CAF de l’Hérault, la Ville de Montpellier.
RETOURS SUR LA PROJECTION DÉBAT
L’exercice était difficile. Le débat chaud et parfois chaotique reflétait l’état de la réflexion sur l’enjeu de la négociation/rupture avec les acteurs politiques et institutionnels.
Ce qui était intéressant, c’est que personne n’a du coup contesté les discriminations systémiques et le racisme institutionnel pointées par les collectifs.
La question de la place des professionnels dans l’interface entre les citoyens et ces même acteurs était centrale mais n’a pas été traitée. Beaucoup était venu pour ça à mon avis;
A renouveler car ce genre d’espace manque.
Suzana
Quelques adjectifs en vrac qui me viennent : nécessaire, enrichissant, éclairant, vivifiant.
à bientôt,Marion.
Hola, très touché par les films et l’ambiance de la projection. Au-delà de la situation sociale révoltante, ces femmes qui refusent le fatalisme et choisissent l’action collective donnent une leçon de vie à qui veut l’entendre… J’ai aussi été frappé par cette revendication de la mixité, là où on s’imagine trop facilement un replis communautaire dans une vision réductrice victime de nos aprioris. Un courrier de lecteur dans la Gazette de cette semaine est stupéfiant de ce point de vue là (si vous n’aimez pas le Petit Bard quittez le… No comment). C’est bien une ségrégation silencieuse qui est en marche et ce cinéma participatif fait par et pour les habitants nous rappelle que les valeurs de la république restent un combat quotidien. Bravo!
Bobie
Bonjour,
J’ai assisté à cette soirée.
Bravo pour l’organisation, la mobilisation était au RDV et les 2 films sont super bien faits et très riches.
Je regrette le temps de débat un peu court et peut être le manque de clarté sur la position de la Mairie qui a été compliqué à gérer.
En tous les cas, merci pour cette organisation, je suis très content d’être venu.
A bientôt.
F.
L’action de vendredi soir est à mon sens une nécessité. Les deux films projetés, soutenus par la présence massive des habitants du Petit Bard, sont poignants. Un sujet fort mais surtout une caméra tenue par des personnes en lutte. Des plans tremblants, dévoilant la révolte, la fatigue, l’émotion. Des instants de poésie émergent d’une réalité brute, prise sur le vif, comme lorsque le vieil homme se « soulage » (comme disait l’une des femmes) en pleurant.
J’émets tout de même un petit bémol envers ces films. Le message porté (plus de mixité, non aux ghettos, etc.) est dit, redit et reredit (par les slogans, les banderoles, les interviews, …) Cela m’a fait décrocher à certains moments. Je pense qu’il est important de faire davantage confiance au spectateur. J’ai l’impression que la répétition a tendance à diminuer l’impact du propos.
Au-delà de ces remarques d’ordre esthétique, je suis à la fois étonnée et marquée de voir que ce sont ces personnes, issues de l’immigration, qui nous rappel à nous, français, les valeurs de la République. J’ai le sentiment que la majorité des français ne croient plus à en la France ni à ses valeurs (liberté, égalité, fraternité).
Merci à vous d’avoir soutenue cette lutte et de l’avoir amené jusqu’au centre-ville, dans une salle de cinéma, ouverte à tous. La prise de conscience est à mon sens le premier pas (et pas le moindre) vers le changement. Et ces films y participent grandement.
Rachel
Et Saurel ???? il est où Saurel ???
Vincent
Des mots: Joie, solidarité, foi, envie, réussite, émancipation, courage, responsabilisation… La solidarité, le courage et la responsabilisation de ces femmes envers leur propre situation, a rendu possible la réussite et l’émancipation des femmes du Petit Bard
Meritxell
Ce fut pour moi une soirée riche en informations et analyses : le documentaire était intéressant et les échanges aussi
A poursuivre donc sur le quartier…
Pascale