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Tsiganes de Montpellier et du département de l’Hérault

Dans un même DVD retrouvez 4 films Outils vidéos participatifs & en téléchargement libre et nécessaire les constats, pistes de réflexion, propositions issus:
– des films,
– des groupes de paroles avec des habitants et des professionnels,
– des discussions qui suivent les projections privées ou publiques depuis janvier 2012
– des ateliers du forum organisé pendant 3 jours en janvier 2012
– lors de la sortie du dvd le 13 novembre 2012

La bande annonce:

couverture du dvd tsiganes noir
couverture du dvd

«Gitans en HLM» L’exemple de Montpellier et de son agglomération
43’, 2011

Les Tsiganes, appelés Gitans, Manouches ou Cintis dans l’agglomération de Montpellier, sont initialement venus d’Inde et plus récemment d’Espagne. Certains se sont installés depuis plus d’un siècle dans le centre de Montpellier, le long du Lez ou encore dans les plaines. Souvent exclus, souvent pauvres, ils ont progressivement été chassés de ces campements avec le développement de la ville et des villages. Regroupés dans des quartiers provisoires (Cité Chantal, Terrains familiaux de Pignan) ils ont ensuite été déplacés dans des quartiers populaires (Cité Gély, la Paillade) « comme on déplace une ruche ».

Les habitants témoignent de l’intérêt d’être ensemble : solidarité, entraide, réconfort, sécurité, vie de famille, logement… Le film montre que ce que l’on considère comme du regroupement de type « communautaire » est avant tout un regroupement familial, encouragé à la fois par les pouvoirs publics et par la crise économique. Les stratégies sont diverses, et de nombreuses familles revendiquent leur droit de vivre et d’être traitées comme des citoyens à part entière.

bande annonce de Gitans en HLM

Le film « Cash Cache » 43′, 2011

Cash Cache témoigne de deux éléments caractérisant les relations des Français d’origine tsigane envers le travail : trouver un travail au jour le jour, pour gagner sa vie et la nécessité de dissimuler son identité pour exercer un métier.

S’ils travaillent depuis toujours au gré des saisons, de leurs compétences et des opportunités, la crise économique, la disparition des petits métiers, le manque de formation et la sédentarisation bouleversent la donne.

Le chômage touche fortement la minorité gitane, le désoeuvrement des jeunes inquiète les familles, qui ont le sentiment que leurs enfants ne sont pas traités à égalité avec les autres Français. A cela s’ajoute une aspiration grandissante des femmes à avoir une vie active. Aspiration qui doit composer avec une double pression celle de la société quant à l’éducation de leurs enfants et celle de leur communauté qui ne souhaite pas toujours les voir travailler à l’extérieur.

A travers différents témoignages de la communauté recueillis dans l’Hérault, le film montre que la question du travail trop souvent cachée derrière un masque d’ethnicité est avant tout un problème social.

 Le film «Places désignées» 52’,  2012

Ceux qu’on nommait hier, nomades avaient un statut particulier dans l’administration française. Ils sont aujourd’hui gens du voyage toujours soumis à une citoyenneté sous condition. Places désignées revient sur leur histoire pendant la seconde guerre mondiale et sur l’évolution du nomadisme en ce début du XXIe siècle. La rationalisation de l’espace, inhérente à la société sédentaire, a donné lieu à une planification entraînant un encadrement plus stricte des nomades. Le choix est mince pour celles et ceux qui décident de garder leur mode de vie : aire d’accueil permettant de stationner quelques mois ou aire de grand passage pour les déplacements estivaux; quant aux terrains familiaux ils proposeraient une réponse adaptée à la sédentarisation. Les différents témoignages d’ habitants, de chercheuses et d’un élu montrent que la loi Besson qui encadre l’accueil des gens du voyage est insuffisante et ne répond pas à leurs besoins.

Face au durcissement de la réglementation et n’ayant pas assez de lieux où vivre les gens du voyage s’organisent et réinventent des formes de nomadisme que sont les grands passages ou l’acquisition de terrains privés.

Les municipalités se trouvent alors désarmées d’une part face à l’arrivée massive de ces groupes de plus de 100 caravanes et d’autre part face aux contraintes administratives et foncières. D’autant plus que les électeurs locaux sont peu désireux d’accueillir ces habitants de passage qui nourrissent encore aujourd’hui beaucoup de fantasmes.

Loin des représentations la caméra entre dans la réalité de ces camps, de leurs habitants et donne à comprendre une situation complexe et discriminante vécue au quotidien par ces français nomades.

Bande annonce Places désignées:

Extrait:

Le film «Tsiganes à l’école et vice versa…» (23′, 2011)

Dans une première partie, des jeunes et des parents d’origine gitane témoignent de l’importance de lire écrire compter et de suivre une scolarité jusqu’à la fin de l’école primaire.

Au collège les jeunes d’origine tsigane abandonnent les établissements scolaires, et arrêtent leur parcours scolaire, où le poursuivent par correspondance via le CNED.

Face à ce constat, des politiques éducatives avec des dispositifs spéciaux pour ces élèves ont parfois été mis en place comme au collège Fontcarrade sur Montpellier. Familles et enseignants y trouvaient leur compte. Mais ici, c’est un constat d’échec.

Quelles sont les causes de cet échec de l’éducation nationale vis à vis des familles gitanes? C’est ce qu’essayent d’analyser cette troisième partie : le poids de la communauté, le manque de mixité (école ghetto à Figuerolles), l’absentéisme (l’école passe en second plan), parents et enseignants pas tous derrière les enfants, peur et peu d’intérêt pour des apprentissages, éloignement (quartier de Montaubérou)…

Une évolution porteuse d’espoir: de plus en plus d’élèves arrivent en fin de CM2 avec un niveau attendu, les jeunes parents commencent à obtenir des diplômes, et les enfants rêvent de métiers comme tous les autres enfants…

Contact pour plus d’information:

Les Ziconofages 06 71 71 65 18