Le 20 avril 2015, les principaux élus et décideurs locaux ont été destinataires d’un courrier rédigé et co-signé par un collectif d’associations montpelliéraines composé de 12 structures (AJPPN, APAJ, AVEC les Cévennes, Césam Migration Santé, Le CICADE, La CIMADE, Collectif Yves Dumanoir (CYDM), Solange Daunis, Habiter Enfin !, Justice Pour Le Petit Bard, La Table de quartier, Tin Hinan, Les Ziconofages.).
Cet écrit faisait état de l’aggravation des discriminations dans les différents quartiers de Montpellier où sont implantées nos associations. Il était question de mettre en lumière une fois de plus que la ségrégation sociale et ethnique, conséquence de multiples discriminations, produit des effets néfastes sur tous les aspects de la vie quotidienne des personnes et des familles (logement, éducation, droits des femmes, santé, emploi, citoyenneté et accès aux droits…).
Nous les mettions en garde, en nous appuyant sur notre expertise issue de longue expérience de terrain mais aussi des différentes recherches en sciences sociales, contre une perte de confiance dans les institutions, un repli sur soi et finalement une démocratie et une République fragilisée.
Nous les invitions à prendre la mesure de la situation et les appelions à réagir et à sortir d’une forme de déni institutionnel.
Nous proposions à nos élus de nous rencontrer et de co-construire la réflexion autour de ces enjeux primordiaux et d’apporter notre concours à toute réponse adaptée afin d’améliorer la situation à Montpellier.
Cette lettre n’a malheureusement fait l’objet d’aucune réponse…
A présent nous appelons à une prise de conscience citoyenne afin de contraindre nos élus et représentants d’institutions à mettre en place des politiques qui garantissent une égalité de droits notamment en matière de logement et d’éducation.
Nous publions donc cette lettre pour exiger une réponse concrète et publique à la question que nous leur avons posé : « face aux discriminations, élus, décideurs, que faites vous ? »