L’association les Ziconofages et l’action Outils vidéo participatifs
L’association les Ziconofages réalise depuis plus de 15 ans des films diagnostics sur des thématiques comme le logement, l’accès aux droits, les discriminations. Co-construits avec des habitants et des partenaires associatifs et institutionnels ils apportent de l’expertise d’usage nécessaire à la compréhension des enjeux d’un territoire ou d’habitants. Ils sont notamment financés par le Conseil départemental de l’Hérault, la DDETS Occitane, la DRAC Occitanie, la CAF de l’Hérault, la Fondation de France, la Métropole Montpellier).
L’habitat intercalaire
Né de la Loi Elan anti squat, un habitat intercalaire, est temporaire. Il s’agit de bâtiments (ou de terrains) vacants, vouées à la destruction et qui sont préemptées par les pouvoirs publics pour les mettre à disposition d’associations, comme solution d’hébergement d’urgence, pour mettre à l’abri des personnes très précaires.
Les Ziconofages et l’Habitat intercalaire
Dans le cadre de nos film Outils vidéo participatifs , nous sommes régulièrement intervenus sur les grands squats collectifs depuis 2015, proposant aux résidents lors d’ateliers audiovisuels de poser des diagnostics sur leurs lieux de vie et de témoigner sur les difficultés d’accéder au droit commun.
Maintenant que ces squats ont été démantelés, nous poursuivons ce travail sur l’habitat intercalaire qui est venu en quelque sorte remplacer les squats. (voir le fil les coulisses d’une médiation, Luttopia 2021).
Cette année 2023, comme une suite logique nous avons proposé sur 3 autres lieux intercalaires, des ateliers, pour faire aussi un bilan de la vie dans ce type d’hébergement : la Villa Georgette, La Villa des Grèzes, Maison Boirargues.
Luttopia: Les coulisses d’une médiation,du squat à un projet associatif d’hébergement d’urgence
Film documentaire, 50’, 2021 / version courte 36’
La fin de l’Utopia 003 avec les relogements, les hébergements, des régularisations et la proposition d’un nouveau lieu d’expérimentation sociale, montre une approche nouvelle de la part des instituions et collectivités territoriales plutôt réussie. Il montre aussi un changement chez les responsables de Luttopia prêt à expérimenter de manière officielle l’accueil de personnes en situation précaire.
Nous avons suivie cette médiation en filmant les responsables de Luttopia ainsi que des résidents, les AS du CCAS, ainsi que la Cheffe de Pôle, l’adjoint au Maire à la ville fraternelle et solidaire et le chargé de mission auprès du directeur des services de la ville et de la Métropole, les associations qui ont accompagné Luttopia dans cette démarche de passage en association – la Fondation Abbé Pierre, le Secours catholique.
Villa des Grezes
Amine, Court métrage documentaire, , 3’, 2023
Amine nous parle de sa situation vis à vis du logement et du travail tout en nettoyant le terrain de tennis pour l’aménager en terrain de foot.
Qui fait la Vaisselle ? Très court fiction , 1’20, 2023
L’usage de la cuisine étant source de conflit, nous avons co-réalisé avec les résidents ces stop-motions où l’image est identique mais les voix off différentes.
L’animation de la vie Collective, Court métrage, 4’30, 2023
Elisa, chargée de l’animation du quotidien échange sur son rôle avec Amine un des résidents.
Maison Boirargues
Les longs chemins, Film documentaire, 14’, 2023
Dans le parcours d’installation de personnes sans papiers en France, l’accès à un logement stable, comme l’accès aux droits et à l’autonomie est un long parcours du combattant.
Après avoir été expulsées du squat «Le court circuit » à Montpellier, 8 familles de personnes étrangères, 22 adultes et enfants, ont pu accéder à un logement collectif dans un habitat intercalaire, avenue de Boirargues, avec l’aide du Secours Catholique et de Médecin du Monde. C’est la « Maison Boirargues », ouverte à ces personnes depuis octobre 2022.
Pour Asllan, Engie, Mohammed, Fadila ou Mirela et ses enfants, c’est donc un répit supplémentaire pour essayer d’aller au bout de leurs démarches de régularisation, mais toujours une situation précaire à gérer au quotidien.
Ils s’expriment sur leurs vécus de personnes sans papiers en France, et sur les réalités de leur quotidien dans un habitat intercalaire tel que cette maison. Malgré les difficultés d’accès à l’autonomie, au travail ou à un logement stable, des aspects positifs sont aussi mis en lumière à travers leurs témoignages et leur vie quotidienne : l’école, l’accès aux soins ou encore le soutien des associations de solidarité. Le sentiment qu’il y a des choses qui valent la peine de continuer « ces longs chemins vers l’autonomie et la régularisation ». Avec toujours l’espoir d’obtenir les papiers qui leur permettraient enfin de toucher « l’avenir meilleur » qu’ils désirent en France.
Villa Georgette
On est bien ici , film documentaire 18’, 2023
Thildy, Zitoun et Jérémy, 3 résidents, témoignent de leurs longs parcours de rue et comment ils ont réussi à se poser à la villa Georgette, un lieu comprenant une maison avec 3 chambres, une grande cuisine salon, des bureaux de l’association et un grand jardin où sont disposés 8 tiny houses. Il décrivent le lieu, ce qui s’y passe, l’accompagnement par Gestare. L’association dispose aussi de 9 appartements en diffus, Jeremy étant l’un des bénéficiaire de ce mode d’hébergement proposé par le dispositif.